Depuis janvier, Santé publique France a recensé 27 521 cas de chikungunya à La Réunion, mais le directeur de l'ARS, Gérard Cotellon, estime que plus de 100 000 personnes pourraient être touchées. Lors d'une présentation à Saint-Denis, il a expliqué que de nombreux cas passent non détectés, avec environ 22 000 consultations hebdomadaires signalées pour des symptômes similaires. Actuellement, 6 000 à 7 000 nouveaux cas sont signalés chaque semaine.
La mairie de Saint-Denis a lancé une vaste opération de nettoyage pour éliminer les déchets et eaux stagnantes favorisant la prolifération des moustiques. Par ailleurs, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a mentionné jusqu'à 70 000 cas non déclarés lors de sa visite début avril. L'ARS prévoit un pic épidémique à mi-avril.
L'épidémie, qualifiée de « généralisée et majeure » par Santé publique France, continue de s’aggraver, bien que son impact reste moins grave que celle de 2005-2006, qui avait causé 260 000 cas et plus de 200 décès. À ce jour, deux décès de personnes âgées de plus de 75 ans ont été attribués au virus, et les arrêts maladie ont augmenté, atteignant 12 186 pour la semaine du 7 au 13 avril.
Sophie de Duiéry
|